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MECANISMES DE DEFENSE, COPING, UN MÊME BUT : L’ADAPTATION

Quel que soit le modèle pris en référence, il s’agit de repérer de quelle façon l’individu fait face au stress.

Stress :

Transaction entre la personne et l’environnement dans laquelle la situation est évaluée par l’individu comme débordant ses ressources et menaçant son bien-être.

Le modèle psychosocial de Bruchon-Schweitzer donne une vue d’ensemble de ces mécanismes :

PREDICTEURS   MODERATEURS   AJUSTEMENTS
Déclencheurs
Stresseurs :

– Evénements de la vie

– Traumatismes, accidents,…

STRESS PERCU

CONTROLE PERCU

C

O

P

I

N

G

STRATEGIES CENTREES

SUR L’EMOTION

(Evitement, fuite, déni, vigilance)

OU SUR LE PROBLEME

(Confrontation, jugement, prise de décision, planification, hyperactivité)

REACTIONS HUMAINES

SOMATIQUES

COMPORTEMENTALES

EMOTIONNELLES

COGNITIVES

Antécédents
Caractéristiques sociales et biologiques :

– Age, sexe, ethnie

– Situation professionnelle

– Constitution physique

SOUTIEN SOCIAL

 

(Emotionnel, d’estime, matériel ou financier, informatif)

Caractéristiques psychologiques :

– Style de vie (type A, type C, …)

– Traits pathogènes (dépression, anxiété, névrosisme,…)

– Traits immunogènes (optimisme, vitalité, contrôle interne,…)

– Croyances, valeurs

– Expériences antérieures

ANXIETE – ETAT

 

Cf. Echelle d’Hamilton :

 

légère,

modérée,

grave,

sévère,

panique.

LES AUTEURS DE REFERENCE

 

Sigmund Freud / Anna Freud (Dimension psychanalytique) : Rétablissement de l’intégrité du Moi permettant à l’individu de garder le contrôle et la maîtrise de sa vie instinctuelle alors qu’il est confronté à un conflit interne risquant de mettre en danger son intégrité et sa consistance.

Ionesco (Gestion des conflits intrapsychiques) : Processus psychiques inconscients visant à réduire ou à annuler les effets désagréables des dangers réels ou imaginaires, en remaniant les réalités internes et/ou externes et dont les manifestations (comportements, idées, affects) peuvent être inconscients ou conscients.

J.C. Perry (Dimension adaptative) : Mécanisme psychologique qui assure la médiation entre désirs, besoins, affects et impulsions individuelles d’une part, et d’autre part à la fois les interdits internes et la réalité externe.

DSM IV (Dimension psychiatrique) : Les mécanismes de défense ou styles de coping (ajustement) sont des processus psychologiques automatiques généralement inconscients qui protègent l’individu de l’anxiété ou de la perception de dangers ou de facteurs de stress internes ou externes

HIERARCHISATION DES 27 MECANISMES DEFENSIFS

 

Regroupement en niveaux défensifs organisés de façon hiérarchique du moins au plus adaptatif (structuration issue de considérations cliniques et empiriques), d’après Perry.

7 MATURE Affiliation, Altruisme, Anticipation, Humour, Affirmation de Soi, Introspection, Sublimation, Répression
6 OBSESSIONNEL Isolation, Intellectualisation, Annulation rétroactive
5 NEVROTIQUE Refoulement, Dissociation, Formation réactionnelle, Déplacement
4 NARCISSIQUE Omnipotence, Idéalisation, Dépréciation
3 DESAVEU Déni névrotique, Projection, Rationalisation, Rêverie autistique
2 BORDERLINE Clivage de représentation de Soi et de l’objet, Identification projective
1 ACTION Passage à l’acte, Agressivité passive, Hypocondrie

EVALUATION QUANTITATIVE DES MECANISMES DE DEFENSE

 

La quantification des compétences adaptatives peut-être obtenue en comptabilisant le nombre d’occurrences de telle ou telle stratégie de défense citées par l’individu au cours d’un entretien.

Exemple : au cours d’un entretien, l’individu à cité 4 stratégies de défense  :

  • Affiliation : 5 fois
  • Humour : 2 fois
  • Intellectualisation : 2 fois
  • Projection : 1 fois

Soit un total de 10 occurrences (5+2+2+1).

Score défensif individuel

Le nombre d’occurrences d’une stratégie donnée est divisé par le nombre total d’occurrences de toutes les défenses citées afin d’obtenir un pourcentage pour chacune des stratégies, quel que soit son niveau d’appartenance.

  • Affiliation : citée 5 fois sur 10 = 50%
  • Humour : cité 2 fois sur 10 = 20%
  • Intellectualisation : citée 2 fois sur 10 = 20%
  • Projection : citée 1 fois sur 10 = 10%

Profil défensif

On regroupe ici les occurrences des stratégies appartenant à un même niveau, puis on les divise par le nombre total d’occurrences de toutes les défenses citées afin d’obtenir un pourcentage pour chacun des niveaux. Le résultat montre que l’individu utilise majoritairement tel niveau plutôt que tel autre, ce qui objective globalement sa compétence à s’adapter.

  • Niveau « Mature » (Affiliation + Humour) : 5 + 2 = 7 occurrences, soit 70%
  • Niveau « Obsessionnel » (Intellectualisation) : 2 occurrences, soit 20%
  • Niveau « Désaveu » (Projection) : 1 occurrence, soit 10%

Score défensif global

On pondère ici les résultats en multipliant les occurrences de chaque niveau par un poids correspondant à son niveau hiérarchique (7 pour les occurrences du niveau « mature », 6 pour celles du niveau « obsessionnel », etc…). On divise ensuite cette somme par le nombre total d’occurrences ce qui permet d’obtenir un Score Défensif Global (SDG) théoriquement situé entre 1 et 7.

  • Niveau « Mature » (vaut 7) : (5 x 7) + (2 x 7) = 35 + 14 = 49
  • Niveau « Obsessionnel » (vaut 6) : (2 x 6) = 12
  • Niveau « Désaveu » (vaut 3) : (1 x 3) = 3

Soit un total pondéré de 49 + 12 + 3 = 64 pour 10 occurrences : SDG = 6,4 / 7

DESCRIPTIF DES 27 MECANISMES DEFENSIFS (Selon Perry)

 

Le vocable « Problème » regroupe sans distinction les « conflits » et/ou les « facteurs de stress interne ou externe ».

 

AFFILIATION

 

Niveau hiérarchique : 7 Mode : Mature
Définition :

 

Capacité de recours à autrui. Le sujet se tourne vers les autres pour rechercher aide et soutien. Il se confie, s’exprime, mais sans attendre de l’autre la solution du problème, même si l’autre contribue par ses conseils éventuels à sa résolution.

Fonction :

 

Répond au besoin d’attachement affectif avec souhait de faire efficacement face aux problèmes. Le partage, l’extériorisation du problème, permettent de diminuer la tension subjective et le cas échéant, d’augmenter les compétences à y faire face grâce à l’aide apportée par l’autre.

Diagnostic différentiel :

 

Hypocondrie (manipulation d’autrui par la plainte pour obtenir de l’aide).

 

Altruisme (l’aide d’autrui est obtenue par le fait de commettre de bonnes actions).

 

 

ALTRUISME

 

Niveau hiérarchique : 7 Mode : Mature
Définition :

 

Donner pour recevoir. Le sujet s’attache à répondre aux besoins des autres comme moyen de satisfaire ses propres besoins. Il reçoit en retour une gratification partielle, soit sous forme de bénéfice secondaire, soit par l’aide directe apportée par l’autre. Le sujet est en partie conscient de ses motivations à aider l’autre. La relation à l’autre est directe et fonctionnelle.

Fonction :

 

Satisfaction des besoins d’attachement et de relations sociales tout en répondant aux conflits affectifs. Canalisation des affects en réponse à une situation de stress antérieure au cours de laquelle le sujet n’avait pas trouvé l’aide nécessaire (renforcement du sentiment de maîtrise). Les sentiments négatifs (colère, sentiment d’impuissance) sont rendus socialement acceptables.

Diagnostic différentiel :

 

Projection et passage à l’acte (l’aide apportée n’est pas réelle mais imaginaire).

 

Formation réactionnelle (sacrifice de la gratification au profit de la protection contre la prise de conscience).

 

Sublimation (la production du sujet n’a pas d’effet direct sur autrui).

 

Affiliation (pas d’attente d’autrui en retour).

Exemple : « Ca m’a fait du bien d’aider quelqu’un qui se trouvait dans la position que j’avais moi-même trouvée si difficile ».

 

 ANTICIPATION

 

Niveau hiérarchique : 7 Mode : Mature
Définition :

 

Anticipation des conséquences émotionnelles du problème à venir, en envisageant les alternatives réalistes, mais en vivant réellement cette détresse par un processus de représentation des idées stressantes et des affects.

Fonction :

 

C’est une « répétition affective » qui permet d’atténuer dans le futur les effets du problème à venir car le sujet gère dans le présent l’angoisse générée par l’idée qu’il se fait de l’événement à venir.

Diagnostic différentiel :

 

Rêverie autistique (aucune intention de réaliser l’acte imaginaire).

 

Annulation (pensée plus répétitive et stéréotypée)

Exemple : « Je savais qu’annoncer à mes parents ma décision de quitter l’école serait stressante. Donc, avant de les affronter, je me suis entraîné en essayant d’imaginer leur réaction de façon à mieux encaisser ».a

 

 

HUMOUR

 

Niveau hiérarchique : 7 Mode : Mature
Définition :

 

Utilisation des aspects amusants ou ironiques du problème pour minimiser les tensions provoquées par ce problème.

Comprend souvent une part d’autocritique ou de vérité.

 

Fonction :

 

Permet l’expression symbolique d’une partie des affects liés au problème, dans les situations où les facteurs de stress de ce problème bloquent l’expression.

Les frustrations émanent du problème sont temporairement soulagées. Cette

Stratégie est plus généralement mise en œuvre lors des interactions sociales inter-humaines.

Diagnostic différentiel :

 

Dépréciation (porte atteinte à l’image de l’objet en ternissant l’image de sa cible).

 

Agression passive (utilise la pitrerie ou des tentatives de faire rire d’une manière rabaissante qui bloque la gestion des conflits).

 

Blagues (utilisation de l’humour sans aucune finalité de gérer un conflit quelconque).

 

 

AFFIRMATION DE SOI

 

Niveau hiérarchique : 7 Mode : Mature
Définition :

 

Expression directe des pensées et sentiments de manière à atteindre des objectifs clairs pour le sujet comme pour autrui.

Stratégie ni coercitive, ni indirecte, ni manipulatrice.

Cette stratégie ne permet pas l’obtention de la satisfaction dans la réalité.

Fonction :

 

L’auto-affirmation traite les conflits par l’expression directe de ses propres sentiments ou souhaits, ce qui soulage les tensions lorsque des forces contraires empêchent l’expression.

Son utilité est affective car elle permet au sujet de vivre sans l’angoisse ou la tension qui accompagnent les sentiments ou souhaits non exprimés, sans qu’il y ait de sentiment de honte ou de culpabilité à ne pas de défendre.

Diagnostic différentiel :

 

Agression passive (vécue par autrui comme hostile, manipulatrice, coercitive).

 

Passage à l’acte (expression d’un souhait de manière blessante pour autrui, ce qui augmente la détresse du sujet).

 

Déplacement (l’individu exprime de l’énervement ou d’autres sentiments envers autrui avec un résultat moins satisfaisant car le déplacement de l’objet ne diminue que partiellement la tension).

 

 

INTROSPECTION

 

Niveau hiérarchique : 7 Mode : Mature
Définition :

 

Interrogation sur ses propres pensées, sentiments, motivations ou comportement. Le sujet se voit lui-même comme il est vu par autrui, et comprend mieux de ce fait les réactions d’autrui à son égard.

Recherche d’une auto-description exacte et significative.

 

Fonction :

 

Adaptation aux exigences de la réalité extérieure en se fondant sur une vue plus précise de ses propres affects, désirs, pulsions ou comportements.

Cette stratégie ne change pas intrinsèquement le sujet, mais le prépare à des adaptations futures.

Diagnostic différentiel :

 

Rêverie autistique (repose sur des bases irréalistes et ne comprend aucune tentative de mieux s’adapter aux problèmes objectifs).

 

Rationalisation (déguisement des sentiments et des actes).

 

Dépréciation (ternit certains aspects de Soi).

 

Omnipotence et Déni hypomaniaque (image de soi-même optimiste voire béate, description abstraite de Soi).

 

 

SUBLIMATION

 

Niveau hiérarchique : 7 Mode : Mature
Définition :

 

Canalisation, plutôt qu’inhibition, des sentiments ou des pulsions potentiellement déplacés en comportements socialement acceptables (le sport peut canaliser la colère, la peinture exprime les sentiments conflictuels, …).

Fonction :

 

Permet l’expression de pulsions initiales aux répercussion sociales potentiellement négatives.

Générateur d’une activité créatrice positive qui peut amener une reconnaissance sociale voire une récompense.

Diagnostic différentiel :

 

Déplacement (remplacement par un objet semblable mais moins conflictuel avec risque de persistance dans la répercussion sociale négative).

 

Altruisme (l’activité « positivante » est limitée à l’aide à autrui autour de problèmes que le sujet à résolu dans le passé).

 

 

REPRESSION

 

Niveau hiérarchique : 7 Mode : Mature
Définition :

 

Le sujet évite délibérément et temporairement de penser aux problèmes, souhaits, sentiments ou expériences gênants. Cette mise de côté du problème ne le fait pas oublier pour autant mais permet au sujet de s’engager dans des activités plus importantes.

Fonction :

 

Les sentiments stressants sont reconnus, mais leur gestion est retardée jusqu’au moment où le sujet se sentira prêt à les affronter.

Le problème réprimé peut être rappelé à tout moment et en toute conscience.

Diagnostic différentiel :

 

Refoulement (oubli du problème qui peut resurgir, mais involontairement).

Exemple : « Que pouvais-je faire d’autre ? Je ne pouvais qu’accepter la mauvaise nouvelle et continuer » ou « Bien sûr que j’étais bouleversé, mais je savais qu’en attendant, ça s’arrangerait ».

 

 

ISOLATION

 

Niveau hiérarchique : 6 Mode : Obsessionnel
Définition :

 

Refoulement des affects, incapacité d’éprouver simultanément les éléments cognitifs et affectifs d’une expérience.

Fonction :

 

Permet la mise à distance des affects menaçants qui sont associés à l’expérience (angoisse, honte, culpabilité).

Diagnostic différentiel :

 

Intellectualisation (distanciation non centrée sur l’affectif, mais utilisant des généralités, ou le vécu des autres).

Exemple : « Après mon accident de voiture, je ne me suis même pas inquiété. Je me suis repris et j’ai été travailler » ou « Je me sens triste tout d’un coup, je me demande bien pourquoi ».

 

 

INTELLECTUALISATION

 

Niveau hiérarchique : 6 Mode : Obsessionnel
Définition :

 

Gestion des problèmes par un usage excessif de la pensée abstraite.

Les affects dérangeants, dont le sujet reste conscient, s’expriment par une généralisation, une distanciation, l’emploi de termes impersonnels. Il parle de lui à la 2ème ou 3ème personne.

Fonction :

 

Minimise l’importance du ressenti du sujet.

Diminue la capacité de l’auditeur à s’identifier au vécu du sujet.

 

Diagnostic différentiel :

 

Isolation (compartimentation, mise à distance directe des affects, alors que l’intellectualisation n’y parvient qu’indirectement).

 

Rationalisation (utilisation d’excuses, de raisons plausibles pour masquer les faits que le sujet veut cacher et envoyer autrui sur une autre piste).

 

Projection (utilisation de généralités, mais centrées sur des faits que le sujet désavoue).

Exemple : « Ma tristesse est le produit inévitable des attentes extrêmes de mes parents et d’autres expériences parentales vécues pendant ma croissance » ou « Croyez-vous que la plupart des gens sont angoissés eux aussi ? ».

 

 

ANNULATION RETROACTIVE

 

Niveau hiérarchique : 6 Mode : Obsessionnel
Définition :

 

Correction symbolique. Négation des pensées, des sentiments ou des actions antérieures.

Expression d’un affect (culpabilité, angoisse), puis minimisation de la détresse en exprimant un affect, une pulsion ou un acte contraires. Coexistence de deux affects opposés dans la même expérience.

Fonction :

 

L’acte réparateur exempte le sujet de la souffrance liée au problème.

Pour l’interlocuteur, l’affirmation d’une chose et de son contraire rend difficile l’identification du sentiment ou de l’intention première du sujet ce qui interdit tout jugement.

Diagnostic différentiel :

 

Clivage (vécu d’une chose et de son contraire incompatibles dans la même expérience).

 

Formation réactionnelle (seul le vécu « réparé » est mis en évidence par le sujet).

Exemple : « Après avoir perdu aux courses, j’ai été acheter des fleurs pour ma femme » ou « Je me trompe sûrement mais… » ou « Ma femme est vraiment épouvantable, et en même temps, elle est pleine de bonnes intentions ».

 

 

REFOULEMENT

 

Niveau hiérarchique : 5 Mode : Névrotique
Définition :

 

Incapacité de se rappeler ou d’être cognitivement conscient de souhaits, sentiments, pensées ou expériences désagréables ou dérangeantes.

Persistance du vécu émotionnel et affectif.

Fonction :

 

Protection vis à vis d’un vécu présent ou passé.

Peut amener le sujet à utiliser un autre mécanisme de défense afin de gérer l’incompréhension du vécu liée à l’oubli de sa cause.

Diagnostic différentiel :

 

Déni (l’affect est également oublié).

 

Dissociation (modifie l’intégralité du vécu conscient alors que le refoulement garde intact le vécu affectif).

 

 

DISSOCIATION

 

Niveau hiérarchique : 5 Mode : Névrotique
Définition :

 

Altération temporaire des fonctions d’intégration de la conscience, de la mémoire, de sa propre identité. Le problème est maintenu hors de la conscience et l’affect qui l’accompagne s’exprime par une altération de la conscience ou par un comportement inhabituel.

Fonction :

 

Protection contre une expérience vécue comme menaçante, anxiogène (souvenir douloureux, traumatisme, peur,…).

Le sujet exprime son affect mais la conscience qu’il en a minimise les aspects menaçants.

Diagnostic différentiel :

 

Mensonge (le sujet est conscient qu’il exprime un affect erroné).

 

Déplacement (modifie l’objet, mais la conscience de l’affect reste intacte).

 

Formation réactionnelle (modifie l’affect ou le souhait en son contraire, mais l’objet demeure).

 

Isolation (minimise la conscience de l’affect, mais le concept reste conscient).

 

Refoulement (maintient le concept dans l’inconscient, mais l’affect demeure).

 

Clivage (maintient les images de signification émotionnelle particulières dans le conscient tout en minimisant la conscience de concept de signification affective différente).

 

 

FORMATION REACTIONNELLE

 

Niveau hiérarchique : 5 Mode : Névrotique
Définition :

 

Le sujet répond au problème inacceptable en adoptant un comportement, des pensées, des sentiments diamétralement opposés.

 

Fonction :

 

Le sujet rend acceptable un affect ou une pulsion générateurs de culpabilité. Le processus étant inconscient, l’interlocuteur ne décèle pas l’altération mais seulement son résultat.

Diagnostic différentiel :

 

Annulation (l’observateur perçoit l’alternance des affects ou sentiments opposés, sans formation de compromis).

Exemple : « je me suis réellement inquiété pour lui, après qu’il ait pu me faire subir de telles choses ».

 

 

DEPLACEMENT

 

Niveau hiérarchique : 5 Mode : Névrotique
Définition :

 

Généralisation ou déplacement d’un problème vers un autre objet habituellement moins menaçant. L’affect ou le sentiment sont reconnus, exprimés, mais redirigés vers une cible moins conflictuelle bien que de même nature.

 

Fonction :

 

Autorise plus d’expression directe de l’affect, voire de la gratification, tout en conservant la personnalité.

Diagnostic différentiel :

 

Dissociation (changement de conscience mais cible identique).

 

Agression passive (hostilité envers la cible, mais expression indirecte).

 

Projection (déni et fausse attribution des affects à d’autres cibles).

Exemple : « Mauvaise journée au boulot. J’ai engueulé ma femme pour n’importe quelle raison quand je suis rentré».

 

 

OMNIPOTENCE

 

Niveau hiérarchique : 4 Mode : Narcissique
Définition :

 

Le sujet gère les problèmes en se comportant de manière supérieure aux autres, ou comme s’il possédait des capacités ou des pouvoirs supérieurs à ceux des autres.

Fonction :

 

Protège contre la perte de l’estime de Soi qui peut s’exprimer lorsque le problème provoque des sentiments de déception, d’impuissance, de nullité…

Cette stratégie minimise subjectivement ces affects au prix d’une déformation positivante mais exagérée, limite puérile, des représentations de Soi.

Diagnostic différentiel :

 

Formation réactionnelle (s’adresse aux sentiments envers autrui, sentiment de puissance affichée réaliste).

 

Clivage (le sujet laisse de côté les aspects négatifs, bien qu’émotionnellement significatifs, de ses expériences).

Exemple : « Je suis capable de résoudre n’importe quel problème » ou « je peux tout faire ».

 

 

IDEALISATION

 

Niveau hiérarchique : 4 Mode : Narcissique
Définition :

 

Le sujet s’attribue, ou attribue à autrui, des qualités exagérées.

Evocation de relations réelles ou prétendues avec d’autres personnes ou objets quand ils sont puissants, importants. La conscience des défauts de ces cibles est présente, mais ignorée.

Fonction :

 

Source de gratification et de protection contre les sentiments d’insignifiance, d’impuissance, de nullité…

Diagnostic différentiel :

 

Clivage (incapacité à reconnaître la réalité de la cible si cette réalité contredit l’image positive que s’en0 fait le sujet).

Exemple : « Je connais quelqu’un au cabinet du Ministre qui va m’aider » ou « Ma première femme était d’une éclatante beauté » ou « Mon médecin est un expert dans son domaine ».

 

 

DEPRECIATION

 

Niveau hiérarchique : 4 Mode : Narcissique
Définition :

 

Le sujet gère ses problèmes en attribuant à autrui ou à lui même des défauts exagérés. Il utilise pour ce faire des expressions grossières, sarcastiques ou négatives sur les autres ou sur lui-même. Cela met l’objet à distance, sans le nier.

Fonction :

 

Stimule l’amour propre.

Repousse la conscience des désirs ou la déception liée à la non satisfaction de ses souhaits ou de ses besoins.

Permet d’occulter un sentiment de vulnérabilité, de honte, de non-valeur.

Diagnostic différentiel :

 

Projection (fixation à l’objet auquel on attribue à tort des pouvoirs).

 

Clivage (l’objet n’est pas minimisé, mais le sujet en est une victime).

Exemple : « Je ne suis pas un véritable écrivain, tout juste un journaliste ».

 

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DENI NEVROTIQUE

 

Niveau hiérarchique : 3 Mode : Désaveu
Définition :

 

 

 

Fonction : Diagnostic différentiel :

 

Refoulement (

 

Dissociation (

 

Formation réactionnelle (

 

Déni psychotique (le sujet refuse de reconnaître un objet physique ou un événement réel dans son vécu présent).

 

 

PROJECTION

 

Niveau hiérarchique : 3 Mode : Désaveu
Définition :

 

 

 

Fonction : Diagnostic différentiel :

 

 

RATIONALISATION

 

Niveau hiérarchique : 3 Mode : Désaveu
Définition :

 

 

 

Fonction : Diagnostic différentiel :

 

 

RÊVERIE AUTISTIQUE

 

Niveau hiérarchique : 3? Mode : Désaveu ?
Définition :

 

 

 

Fonction : Diagnostic différentiel :

 

 

CLIVAGE DE REPRESENTATION

 

Niveau hiérarchique : 2 Mode : Borderline
Définition :

 

 

 

Fonction : Diagnostic différentiel :

 

 

IDENTIFICATION PROJECTIVE

 

Niveau hiérarchique : 2 Mode : Borderline
Définition :

 

 

 

Fonction : Diagnostic différentiel :

 

 

PASSAGE A L’ACTE

 

Niveau hiérarchique : 1 Mode : Action
Définition :

 

 

 

Fonction : Diagnostic différentiel :

 

 

AGRESSIVITE PASSIVE

 

Niveau hiérarchique : 1 Mode : Action
Définition :

 

 

 

Fonction : Diagnostic différentiel :

 

 

HYPOCONDRIE

 

Niveau hiérarchique : 1 Mode : Action
Définition :

 

 

 

Fonction : Diagnostic différentiel :

 

BIBLIOGRAPHIE

  • BRUCHON SCHWEIZER M. DANTZER R. Introduction à la Psychologie de la Santé. PUF, Paris, 2003.
  • PERRY J. C. GUELFI J. D. DESPLAND N. HANIN B. LAMAS C. Mécanismes de défense : principes et échelles d’évaluation. 2ème éd., Masson, Issy les Moulineaux, 2009.
  • PAULHAN I. BOURGEOIS M. Stress et coping – Les stratégies d’ajustement à l’adversité. 2ème édition, PUF, Paris, 2008.
  • CHABROL H. CALLAHAN S. Mécanisme de défense et coping. Dunod, Paris, 2004.
  • Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (5ème édition) validé par méthode de consensus par les membres de l’Association Américaine de Psychiatrie (APA).